"Il est temps de rentrer chez moi. Comme je n'ai pas le couragede prendre l'ascenseur avec mes collègues, j'ouvre la fenêtre de mon bureau, j'enjambe le rebord et, d'une légère pression, me laisse tomber dans le vide. L'air frais et le soleil se mêlent, c'est le genre de sensation qui rend poreux au monde. Je pénètre les différentes couches de polution atmosphérique. L'aire perce mon costume et me pique la peau. Je ferme la bouche et me pince les narines pour ne pas avaler trop de toxiques. Un oiseau passe à côté de moi, l'air attendri, il croit que je suis un oisillon qui s'est élancé de son nidavant que ses plumes ne poussent, trop tôt. Plus que dix mètres, cinq, deux, j'ouvre grand les yeux. Je m'écrase sur le trottoir devant les pieds d'un groupe de touristes admirant la slendeur de notre monument aux morts."

Par Floriane le Mardi 6 mai 2008 à 0:44
C'est étrange, ça me fait penser à Boris Vian, une des nouvelles de l'Herbe rouge je crois, c'est troublant.
Par pelote le Vendredi 22 mai 2009 à 9:02
Oh. La peur des autres tue, dirait-on. Le pire, c'est qu'elle paraît presque douce, cette mort là. Une illusion de liberté, cette tendance à s'éloigner des autres pour vivre, ou pour mourir, mieux.
 

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