Je vois bien qu'il pleut pas qu'il y a de l'eau qui coule sur  mes mots là ou j'écris sur le mur. Les Salles de Repos c'est des sales salles. Celui qui les a faites, je déduis qu'il était bête.
     Il peut. P-L-E-U-T. Il pleut.
    En venant ici j'ai trouvé un crayon dans le vestibule. Mme Cochrane m'a pas vu le ramasser. Et après qu'elle m'a laissé là, j'ai fait quelque chose. Je suis grimpé sur la chaise contre le mur. Et j'ai écris quelque chose avec mon crayon.
Quand j'avais cinq ans je m'ai tué.
J'ai écrit ça sur le mur de la Sale de Repos. C'est là que je suis , en train d'écrire.


J'ai ouvert la porte d'entrée et je suis parti.
La pluie donnait des coups sur mon chapeau de pluie qu'on aurait dit des tambours mais ma maman elle dit que la pluie c'est des fées qui dansent sur le toit, et des fois je fais un truc quand personne me regarde , j'ouvre la fenêtre et je pose une serviette sur le rebords de la fenêtre et je dis : " Vous pouvez venir, les fées, je vais éteindre la lumière, comme ça personne ne vous verra. "


" Les jours pairs, je me dis qu'en fin de compte je vais acheter une île déserte ; que je vais prendre tous les autistes de la terre et les emmener avec moi, loin des sociétés de soi-disant êtres humains qui ne se sont jamais donnés la peine de leur faire une place, de s'occuper d'eux, d'en prendre soin, de les aimer comme des êtres humains. Je les prendrai tous, et ensemble, entre eux, et près de moi, nous vivrons comme vivent les gens. Et ils seront enfin des êtres humains.
Les jours impairs, je me dis que non, en définitive…
La souffrance, de quoi est-elle faire, au juste – la nôtre, la leur ? Qu'est-ce qui distingue l'une de l'autre ? Combien pèse-t-elle ? Qu'est-ce qui constitue réellement la souffrance ? Qu'est-ce qui constitue le contraire de la souffrance ?
Et si, en fin de compte, c'était le partage, l'apprentissage, la découverte, l'ouverture de l'horizon ? L'évolution ? "

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