seuls les mots racontent
des poussières de joie
les mots tissent
passerelle et vie commune
en milliers d'étoiles
sur les rives étales
de ma peau plurielle
des milliers de mots
forment l'écume du silence
qui balaie au lever du jour
nos îles mutines
étrangères l'une à l'autre
comme deux parallèles
qui n'ont jamais rien à se dire
le silence de mots conte
le souffle de l'aurore
qui précède nos pas
là où la parole d'hier n'a rien à dire

car il faut emprunter les ruelles du silence
pour habiter la liberté du jour à venir