Il m'est parvenu que des singuliers citoyens français m'ont dénoncé à vous comme n'étant pas du tout au nombre de vos approbateurs. Je ne puis, messieurs, que confirmer ces propos et ces tristes écrits. Il est très exact que je vous désapprouve d'une désapprobation pour laquelle il n'est point de nom dans aucune des langues que je connaisse (ni même sans doute dans la langue hébraïque que vous me donnez envie d'étudier). Vous êtes des tueurs, messieurs; et j'ajouterai même (c'est un point de vue auquel je tiens beaucoup) que vous êtes des tueurs ridicules. [...] Vous avez assassiné, messieurs, mon frêre le travailleur allemenand, je ne refuse pas, ainsi que vous le voyez, d'être assassiné à côte de lui.
Lettre adressée par Armand Robin à la Gestapo le 5 octobre 1913.