Le verbe lire ne supporte pas l'impératif. Aversion qu'il partage avec quelques autres : le verbe "aimer"... le verbe "rêver"...
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : "Aime-moi !" "Rêve !" "Lis !" "Mais lis donc, bon sang, je t'ordonne de lire !"
- Monte dans ta chambre et lis !
Résultat ?
Néant.
Il s'est endormi sur son livre. La fenêtre, tout à coup, lui a paru ouverte sur quelques chose d'enviable. C'est par là qu'il s'est envolé.
Commentaires
Par FuckingHotChocolate le Lundi 12 mai 2008 à 13:32
J'ai lu ce livre l'année dernière pour le lycée dans le cadre de l'O.E Convaincre & Persuader. J'avais trouvé cette série de réflexions un peu ennuyeuse et sans très grand intérêt (le seul point qui m'avait plu c'était celui selon lequel l'école dégoutait plus les jeunes de lecture qu'autre chose.)
Par Lundi 12 mai 2008 à 14:00
le Le verbe lire ne supporte pas l'impératif. Aversion qu'il partage avec quelques autres : le verbe "aimer"... le verbe "rêver"...
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : "Aime-moi !" "Rêve !" "Lis !" "Mais lis donc, bon sang, je t'ordonne de lire !"
- Monte dans ta chambre et lis !
Résultat ?
Néant.
Il s'est endormi sur son livre. La fenêtre, tout à coup, lui a paru ouverte sur quelques chose d'enviable. C'est par là qu'il s'est envolé. Pour échapper au livre. Mais c'est un sommeil vigilant : le livre reste ouvert devant lui. Pour peu que nous ouvrions la porte de sa chambre nous le trouverons à son bureau, sagement occupé à lire. Même si nous sommes montés à pas le loup, de la surface de son sommeil il nous aura entendu venir.
- Alors, ça te plaît ?
Il ne nous répondra pas non, ce serait un crime de lèse-majesté. le livre est sacré, comment peut-on ne pas aimer lire ? Non, il nous dira que les descriptions sont trop longues.
Rassuré, nous rejoindrons notre poste de télévision. (...)
- Il trouve les descriptions trop longues. (...)
- Ce n'est pas une raison pour le laisser sauter la moitié des pages !
...
Ne nous fatiguons pas, il s'est rendormi.
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : "Aime-moi !" "Rêve !" "Lis !" "Mais lis donc, bon sang, je t'ordonne de lire !"
- Monte dans ta chambre et lis !
Résultat ?
Néant.
Il s'est endormi sur son livre. La fenêtre, tout à coup, lui a paru ouverte sur quelques chose d'enviable. C'est par là qu'il s'est envolé. Pour échapper au livre. Mais c'est un sommeil vigilant : le livre reste ouvert devant lui. Pour peu que nous ouvrions la porte de sa chambre nous le trouverons à son bureau, sagement occupé à lire. Même si nous sommes montés à pas le loup, de la surface de son sommeil il nous aura entendu venir.
- Alors, ça te plaît ?
Il ne nous répondra pas non, ce serait un crime de lèse-majesté. le livre est sacré, comment peut-on ne pas aimer lire ? Non, il nous dira que les descriptions sont trop longues.
Rassuré, nous rejoindrons notre poste de télévision. (...)
- Il trouve les descriptions trop longues. (...)
- Ce n'est pas une raison pour le laisser sauter la moitié des pages !
...
Ne nous fatiguons pas, il s'est rendormi.
Par Lundi 12 mai 2008 à 14:02
le " On est prié (je vous supplie)
de ne pas utiliser ces pages
comme instrument
de torture pédagogique. "
de ne pas utiliser ces pages
comme instrument
de torture pédagogique. "
Par Lundi 12 mai 2008 à 14:15
le Ennuyeux ? Sans grand interêt ?
Pourquoi l'as-tu lu ? Tu as le droit de ne pas lire. Tu as le droit de sauter des pages, aussi. Et le droit de ne pas finir un livre. Le droit de grapiller. Et le droit de dire à ton professeur que Daniel Pennac l'avait pourtant supplié.
Moi je ne trouve pas Daniel Pennac ennuyeux. Encore moins sans interet. Ce n'est pas un roman d'aventure, certes. Mais, quand on se penche de l'autre côté de la barrière, du côté de ceux qui n'aiment pas lire, qui ont la lecture en horreur, et qu'on regarde doucement ce que dit Daniel Pennac (et dieu sait s'il s'y connait, en horreur de la lecture et élèves réfractaires à la langue française) on se dit qu'il n'a pas tort, que c'est même très pertinent, et qu'il serait peut-être temps que nous en prenions de la graine.
J'ai convaincu mon frêre de le lire, parce que leur professeure de français leur a demandé de lire un livre de leur choix, et d'en parler à la classe. Je lui ai dit que franchement, Daniel Pennac c'était top-mortel. C'était pas l'argument le plus argumenté, je le concède. Mais je suis vachement fière, parce que maintenant il a ses 1o droits dans la poche, et quand il a pris conscience de ces 1Odroitsimprescriptibles, il a lu la suite de son plein gré.
Je me dis toujours, si seulement tous les autres mômes qui crachent sur les romans, si tous les autres jeunes qui ricassent quand ils entrent au cdi et ne s'arrêtent pas pour regarder un couverture parce que ça fait pas IN, si seulement ils savaient qu'ils ont le droit de ne pas lire, qu'ils ont le droit de sauter des pages, de lire la fin avant le début, de commencer à lire par la page du milieu, de lire n'importe quoi, n'importe où, n'importe quand.
Si seulement ils arrivaient à se défaire du culte de l'écrivain et de la langue dans lequel nous avons été élevés et qui a si vite fait de nous dégouter.
Si seulement ils savaient qu'il n'y a pas de Lecturement-correct.
Pourquoi l'as-tu lu ? Tu as le droit de ne pas lire. Tu as le droit de sauter des pages, aussi. Et le droit de ne pas finir un livre. Le droit de grapiller. Et le droit de dire à ton professeur que Daniel Pennac l'avait pourtant supplié.
Moi je ne trouve pas Daniel Pennac ennuyeux. Encore moins sans interet. Ce n'est pas un roman d'aventure, certes. Mais, quand on se penche de l'autre côté de la barrière, du côté de ceux qui n'aiment pas lire, qui ont la lecture en horreur, et qu'on regarde doucement ce que dit Daniel Pennac (et dieu sait s'il s'y connait, en horreur de la lecture et élèves réfractaires à la langue française) on se dit qu'il n'a pas tort, que c'est même très pertinent, et qu'il serait peut-être temps que nous en prenions de la graine.
J'ai convaincu mon frêre de le lire, parce que leur professeure de français leur a demandé de lire un livre de leur choix, et d'en parler à la classe. Je lui ai dit que franchement, Daniel Pennac c'était top-mortel. C'était pas l'argument le plus argumenté, je le concède. Mais je suis vachement fière, parce que maintenant il a ses 1o droits dans la poche, et quand il a pris conscience de ces 1Odroitsimprescriptibles, il a lu la suite de son plein gré.
Je me dis toujours, si seulement tous les autres mômes qui crachent sur les romans, si tous les autres jeunes qui ricassent quand ils entrent au cdi et ne s'arrêtent pas pour regarder un couverture parce que ça fait pas IN, si seulement ils savaient qu'ils ont le droit de ne pas lire, qu'ils ont le droit de sauter des pages, de lire la fin avant le début, de commencer à lire par la page du milieu, de lire n'importe quoi, n'importe où, n'importe quand.
Si seulement ils arrivaient à se défaire du culte de l'écrivain et de la langue dans lequel nous avons été élevés et qui a si vite fait de nous dégouter.
Si seulement ils savaient qu'il n'y a pas de Lecturement-correct.
Par Vendredi 23 mai 2008 à 15:55
le Margot tu es incroyable. (Je n'ai toujours pas lu Comme un roman, mais je suis tellement d'accord avec toi, Daniel Pennac est top-mortel. N'importe comment, il a tout compris. C'est un conteur hors pair, et un pédagogue incroyable, et, et.)
Par Samedi 31 mai 2008 à 20:21
le Je l'ai lu parce que j'étais obligée. C'est d'ailleurs ce qui est paradoxal avec l'essai mais ça c'est ma prof de français qui l'a décidé..
Par Mardi 7 juillet 2015 à 10:44
le thanks
Par Jeudi 14 janvier 2016 à 9:16
le Le journal de l'auteur situé en fin d'ouvrage est le petit plus, expliquant bien ses objectifs qui sont atteints!
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