J'avais oublié l'ivresse d'écrire dans le silence, d'emplire de mes phrases un appartement vide, de laisser le passé reprendre le pas sur le présent en défaisant la trame du réel, pour retisser les évenements dans mon sens, à ma mesure. La véritable ivresse, le contraire du flou sans fond où me plongent les cuites. Rien sur terre ne m'aura donné autant d'émotion, autant de puissance que ces heures en marge de ka vie, où je refais le monde par dépit, par défi, par vengeance.

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