Hélas, je sens que tu as besoin d'être secouée. Le comble serait que tu souffres pour n'aboutir à rien. Si tu ne romps pas, alors ta douleur aura été stérile. En ce moment tu es l'héroïnomane qui a décidé d'arrêter de se piquer. Les premiers jours sont atroces, tu souffres comme une damnée. Si tu tiens bon, tu en sortiras, sinon libérée, au moins fortifiée contre la drogue. Si tu craques, tu auras vécu un enfer pour rien.
Ma métaphore n'est pas gratuite : Ce type est un stupéfiant. La première fois il t'a procuré un plaisir fulgurant, qui n'a pas cessé de s'amenuiser depuis, jusqu'à disparaître. Tu crois l'aimer quand pour lui tu éprouves de la dépendance.


Sur la maison du rire
Un oiseau rit dans ses ailes.
Le monde est si léger
Qu'il n'est plus à sa place
Et si gai
Qu'il ne lui manque rien.

seuls les mots racontent
des poussières de joie
les mots tissent
passerelle et vie commune
en milliers d'étoiles
sur les rives étales
de ma peau plurielle
des milliers de mots
forment l'écume du silence
qui balaie au lever du jour
nos îles mutines
étrangères l'une à l'autre
comme deux parallèles
qui n'ont jamais rien à se dire
le silence de mots conte
le souffle de l'aurore
qui précède nos pas
là où la parole d'hier n'a rien à dire

car il faut emprunter les ruelles du silence
pour habiter la liberté du jour à venir


J'avais décidé de me retirer de l'amour comme on fait ses adieux à la scène. Fatiguée de jouer toujours le même rôle. Seuls le décor et le jeune premier changeaient. Toujours le même rôle. Tendre et innocente au prologue, meurtrière et meurtrie quand le rideau tombait. Une vraie tragédie qu'un auteur inconnu rédigeait et dont je récitais en élève appliquée et forcée.

a-lombre-de-vos-sourires

 

La rose qui meurt de soif a besoin d'un jardinier, mais le jardinier a encore plus besoin de la rose qui meurt de soif: sans la soif de la fleur, il n'existe pas.

a-lombre-de-vos-sourires


Trop de souvenirs, trop de choses à oublier, c'est un dur labeur d'effacer tout ça, il va falloir revivre tant de moments jolis pour remplacer la beauté d'avant.
 
 
arbre à cames

je parle de vous : vous êtes une drôle
de machine à écrire,
je parle de vous et vous parlez de moi,
sans qu'on se demande la permission,

le poème est un coquin
qui passe d'une bouche à une autre
comme un pont qui relie ouchy à évian.

La nuit, dans mon lit, je m'aperçut que cette bribe de conversation ne cessait de repasser en moi. Comme une musique adorée, je l'avais programmée en boucle.

 
 

Et on appuie nos fronts l'un contre l'autre, en souriant d'être ainsi et de penser qu'on a raison, comme si les blessures de la lucidité se soignaient par des chagrins immatures.


Lorsque la maladie entre dans un foyer, elle ne s'empare pas seulement d'un corps mais tissent entre les coeurs une sombre toile où s'ensevelit l'espoir. Tel un fil arachnéen s'enroulant autour de nos projets et de notre respiration, la maladie jour après jour, avalait notre vie.

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