FÜR LEON WERTH

Ich bitte die Kinder um Verzeihung, dass ich dieses Buch einem Erwachsenen widme. Ich habe aber eine gute Entschuldigung dafür : Dieser Erwachsene ist der beste Freund, den ich in der Welt habe. Ich habe noche eine Entschuldigung  : Dieser Erwachsene  kann alles verstehen, sogar die Bücher für Kinder. Ich habe eine dritte Entschuldigung  : Dieser Erwachsene wohnt in Frankreich, wo er hungert und friert. Er braucht sehr notwendig einen Trost. Wenn alle diese Entschuldigungen nicht ausreichen, so will ich dieses Buch dem Kind widmen, das die dieser Erwachsene einst war. Alle grossen Leute sind einaml Kinder gewesen (aber wenige erinnern sich daran). Ich verbessere also meine Widmung :

FÜR LEON WERTH
ALS ER NOCH EIN JUNGE WAR

" Si tu as peur de te faire mal, tu augmentes les chances, justement, de te faire mal. Regarde les funambules, tu crois qu'ils pensent au fait qu'ils vont peut-être tomber lorsqu'ils marchent sur la corde raide? Non, ils acceptent ce risque, et goûtent le plaisir que braver le danger leur procure. Si tu passes ta vie à faire attention de ne rien te casser, tu vas terriblement t'ennuyer, tu sais... Je ne connais rien de plus amusant que l'imprudence! Regarde-toi! Je dis "imprudence" et tes yeux s'allument! Ah ah! "

didine-nerveuse

(merci pour cet espace)

Parce que, pour dire toute la vérité, il n'en avait pas, de note à lui, Pekisch. Il se faisait vieux, il jouait de mille instruments, il en avait inventé autant, il avait une infinité de sons qui lui bouillonnaient dans la tête, il était capable de voir les sons, ce qui n'est pas la même chose que les entendre, il savait de quelle couleur étaient les bruits, un par un, il entendait le son même d'une pierre immobile, mais de note à lui, non, il n'en avait pas. Ce n'était pas une histoire simple. Il avait trop de notes en lui pour trouver la sienne. C'est difficile à expliquer. Mais c'était comme ça. L'infini l'avait engloutie, cette note, comme la mer peut engloutir une larme. Tu peux toujours essayer de la repêcher… tu y passeras ta vie.



"Mon talent n'était pas de vivre, mais d'imaginer la vie."
"C'est notre lot à tous, vivre dans nos têtes un temps plus important que celui où nous avons les pieds sur terre. Entre un passé sans cesse retransformé dans nos mémoires, un futur illusoire et un présent aux contours flous, nous vivons assez peu dans le réel. Nos vies sont la somme des histoires que nous nous racontons."

Toci.

L  i  r  e  ,
partager quelques phrases volées dans les pages d'un roman.

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- Pour ceux qui ont le clavier plein de démangeaisons et qui sont pris d'envies de poster HUIT MILLE extraits en une journée, pourraient-ils envisager de répartir leurs publications sur quelques jours (semaines, mois), en programmant leurs articles ? Cela permet à la page d'accueil de Lire de garder un peu de diversité, de laisser le temps aux mots de respirer, et surtout de faire tenir ce blog dans la durée !

PS : S'il vous plaît, vérifiez et re-vérifiez les fautes d'orthographe de vos articles ! Ce n'est pas terrible, de lire des mots abimés, et de savoir qu'en plus, sur le papier du livre posé au coin de votre bureau, ils ne le sont pas...

PPS : S'il vous plaît, vérifiez et re-vérifiez les fautes de frappe de vos articles ! Les oublis de ponctuation, de mots, les trucs des fois impossible à corriger à votre place parce que le sens de la phrase nous échappe...

"Il vaut mieux traverser le monde sur la pointe des pieds"

p 10:
"Ma vie s'était passée dans les livre, loin du monde, et j'avais, sans le savoir, fait mes lectures ce que les oiseaux par instinct font avec les branches nues des arbres: ils les entarillent et les triturent jusqu'à en détacher une brindille bientôt nouée à d'autres pour composer leur nid."

p 14:
"Je cherchai un appui, je le trouvai chez un enfant assis dans un coin, que ces jeux barbares ne divertissaient pas. Je le persuadai de s'évader avec moi. Il y avait sous l'école une cave où était entreposé du charbon. Nous allâme nous cacher derière une montagne de petits boulets noirs.
Pendant une heure je connus le profond bonheur d'être introuvable, séparé du néant du monde par un fin nuage noir, formé par la poussière de charbon que nos pieds, agités de fourmillements, soulevaient."


p 15:
(ou j'ai retrouvé quelques  un de mes mots. une coïncidence qui me plait bien)
"Ma petite compagne avait les cheveux en broussaille et des cernes sous les yeux. Elle était la reine des flaques d'eau: elle n'en manqua pas une sur le chemin et me fit découvrir la joie innocente de sauter dedans à pieds joints, ressuscitant chaque goutte d'eau en la faisant jaillir vers le ciel d'où elle était tombée."

(Je m'arrête à ces extraits là car sinon je réécrirai tout le livre. Je vous le conseille. c'est très très beau.)


[la voisine de mlle Botte]

Si c'était pas une histoire de tradition et de respect pour les autres " habitants" du cimetière, en plus des fleurs, je t'amènerais des gâteaux et des livres. Des oiseaux, il faut des oiseaux, je vais planter des oeufs d'oiseaux, j'irai en cachette et tu finiras par éclore de nouveau, j'irai t'arroser, je bois tellement de limonade que mes larmes ont des bulles, est-ce que ça marche de s'échapper dans une bulle ? J'irai recueillir tout ça, et tu ne te perdras pas dans la terre noire, j'organiserai ton évasion. Les employés municipaux et les gens qui travaillent la mort n'y croiront pas, ils diront peut-être que ça ne se fait pas, mais j'y arriverai.

"Nous, nous tous, nous connaissons l'angoisse, disait Franck. Nous connaissons le chagrin, nous souffrons, sans plus. Mais Lilly, Lilly, elle a un véritable Weltschmerz. ce qu'il ne faut pas traduire par "lassitude du monde", pour ce qu'éprouve Lilly, le mot est beaucoup trop faible. Le Weltschmerz de Lilly, c'est, disons, la "douleur du monde" ! Oui, c'est ça, "monde" pour Welt et "douleur" parce que c'est présicément ce que signifie Schmerz : la souffrance, l'authentique douleur. " 


« Regarde comme tu as changé déjà : tu soutenais que tu préférais un livre, chose solide, qui est là, bien définie, dont on peut jouir sans risques, à toutes les expériences vécues, toujours fuyantes, discontinues, controversées. Cela veut-il dire que le livre est devenu un instrument, un moyen de communication, un lieu de rencontre ? Ce n'est pas pour cela que la lecture aura moins d'emprise sur toi : au contraire, quelque chose de nouveau s'ajoute à ses pouvoirs. »

Italo Calvino, Si par une nuit d'hiver un voyageur

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